Peu de temps après qu´Edward Snowden a révélé le scandale du stockage des communications par le programme américain PRISM, un scandale similaire s´est déclenché en France. "Le Monde" a révélé début juillet l´existence d´un centre informatique géant dans les locaux de la DGSE qui stocke pendant des années les métadonnées de toutes les communications par téléphone et Internet entre la France et l´étranger.
A la différence du programme bien mieux financé de la NSA, "seules" les métadonnées - et pas le contenu des communications - seraient stockées.
La raison affichée est la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Cependant, il serait visiblement simple pour les autres services de renseignement ainsi que pour la police d´obtenir ces informations de la DGSE, même lorsqu´il ne s´agit pas de personnes suspectées de terrorisme ou de criminalité organisée.
L´autre différence réside dans le fait que le Big Brother américain a été autorisé légalement, tandis que le Little Brother francais a été créé hors de toute légalité.
Matthieu a interviewé Jérémie Zimmermann à ce sujet. C´est le cofondateur et porte-parole de La Quadrature du Net, une organisation citoyenne pour Internet et la liberté. Nous lui avons tout d´abord demandé comment il explique la simultanéité de ces scandales américains et francais.